Zoukougbeu signifie en Gnamboua le « village des chenilles », la légende affirme qu ‘un homme de
provenance inconnue vient s’installer dans cette localité vers 1930 pour subvenir à ses besoin
alimentaires, il eu l’idée de créer une plantation. Quand il se rendit au champ, il fut surprit de voir
des chenilles qui l’avait envahit. Il dénomma ce lieu Zoukougbeu. « Zoukou » qui signifie Chenille
et « Gbeu » qui signifie village. Zoukougbeu a été consacré commune de plein exercice par la loi
n° 85 - 1085 du 17 octobre 1985 portant création des communes. La population est composée
d’autochtones Niaboua et d’autres populations venues des autres régions de la Côte d’Ivoire et des
pays limitrophes.
Zoukougbeu compte 34 villages et une centaine de campements pour 110 514 habitants, au
dernier Recensement Général de la Population de 2014.
Le pays NIABOUA se situe dans la région du Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire, entre 6°50 et 7° de
latitude nord et entre 6°50 et 7°10 de longitude ouest. Le territoire a la forme d’un triangle de 3000
km2, dont la base est une ligne est-ouest au nord de la route Daloa-Duékoué et le sommet, la ville
de Buyo. Sa limite ouest est le fleuve Ibo (Sassandra) et à l’est c’est la Lobo qui forme sa frontière
naturelle avec le pays bété. Les Niaboua ou Gnamboua (par déformation) sont une partie
intégrante de la grande communauté KROU composée, elle-même, de quinze sous groupes
ethniques que sont par importance démographique – les Bété, les Wè (Guéré et Wobé), les Dida,
les Kroumen, les Godié, les Niaboua, les Kouya, les Bakwé, les Néyo, les Gnédéboua, les Kodia,
les Kouzié, les Kotrohou, les Oubi et les Wané.
Suivant les traditions orales transmises de générations en générations, il ressort que c’est au 15è
siècle que les Niaboua sont arrivés du Libéria actuel, à la suite d’une guerre. D’abord installés à
Tabou, ils furent contraints, par leurs persécuteurs, de poursuivre leur chemin.
Longtemps bloqués par le fleuve Sassandra, ils trouvèrent le salut à un gué qui leur permit
d’atteindre l’autre rive et de parvenir enfin dans une région: le centre-ouest de l’actuelle Côte
d’Ivoire, où ils se fixèrent définitivement. La légende raconte que l’ancêtre le plus reculé (Goze)
aurait trouvé refuge chez des « gens de Kouézé » (Bakoué). De ses trois fils, l’aîné, Niabo, serait le
père des Niaboua, le deuxième, Gbalo, celui des Bété, le troisième enfin, nommé Zakie, serait
l’aïeul des Wobé. En réalité, les NIABOUA, KOUZIE et GNEDEBOUA, repartis dans le
département de Zoukougbeu, sont la ramification d’un seul et même groupe ethnique.