LA VILLE DE YAMOUSSOUKRO.

LA VILLE DE YAMOUSSOUKRO.

En quittant Abidjan en direction du Nord, on emprunte l’autoroute du nord, longue de 146km. Puis commence une voie tortueuse, sur près de 100km, très dangereuse pour la circulation. Et, brusquement, on débouche sur une large avenue, à 4 voies, sur près de 2km. C’est l’entrée de Yamoussoukro, la ville lumière, la capitale politique et administrative de la Côte d’ivoire avec ses 35 000 points lumineux,  en permanence allumés, de jour comme de nuit. C’est ainsi que l’a voulue son concepteur, le Président Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la Côte d’Ivoire.
Yamoussoukro est une ville très structurée, certainement la seule ville de Côte d’Ivoire qui soit ainsi bâtie, parce qu’elle a été entièrement pensée et mise en œuvre.
A l’échelle de la Côte d’ivoire, elle est unique en son genre, Yamoussoukro, unique par son gigantisme, unique par  ses infrastructures, unique par ses plantes, unique par ses larges avenues.

Origine de la ville

Yamoussoukro, communément appelée Yamoussokro et affectueusement Yakro, est la capitale politique et administrative de la Côte d’ivoire depuis 1983. Elle se trouve à 245 km au nord de la côte et d’Abidjan, la capitale économique.
Située entre 6 °15 et 7 °35 de latitude nord et 4 °40 et 5 °40 de longitude ouest, elle fait partie de la région du Bélier, anciennement région des lacs. Elle appartient au ‘V baoulé’, zone de transition forêt-savane, au relief vallonné et à la végétation clairsemée. C’est le domaine du fromager, du flamboyant, du rônier, du manguier sauvage et de nombreux autres arbustes fruitiers. Le climat y est agréable, plus sec qu’Abidjan ; un climat équatorial à quatre saisons: une grande saison de pluies, une grande saison sèche pendant laquelle souffle l’harmattan, une petite saison des pluies et une petite saison sèche. Mais à Yamoussoukro, il fait généralement chaud, parfois très chaud. La période la plus agréable se situe entre juillet et mi-août.

Yamoussoukro, c’est le village natal du Président Félix Houphouët- Boigny, premier président de la République de Côte d’Ivoire. Cette bourgade, devenu poste colonial en 1909, a vite évolué et a été érigé en chef-lieu de sous-préfecture dès l’accession du pays à l’indépendance en 1960 puis en chef-lieu de région en 1990.
Yamoussoukro signifie » village de Yamoussou », du nom de la grande tante du Président Félix Houphouët-Boigny.  Nanan Yamoussou, dame de paix, chef de village, est celle qui a facilité l’installation de l’administration coloniale dans la région.

NANAN YAMOUSSOU, DAME DE PAIX ET GRANDE CONCILIATRICE

Autour de 1860, l’ancêtre des Boigny, Boigny N’dri arriva dans la région de Kami, s’y installa et épousa une princesse du nom de Kokoblé. Celle-ci reçut en héritage de son père, des terres situées à l’ouest du village. C’est sur ces terres que Boigny et Kokoblé créèrent le noyau du futur village de Yamoussoukro. D’abord appelé N’gokro ou Kouassi N’gokro, du nom de Kouassi N’go, fils aîné de N’dri Boigny et Kokoblé, il prie le nom de Yamoussoukro en hommage à la reine Yamoussou, nièce de Kouassi N’go, qui dirigeait le village au moment de l’installation française. Dame de fer, elle conduisait avec fermeté son village ; Dame de paix, tout en comprenant la révolte de ses frères face aux nouveaux arrivants, elle les appela au calme et à la tempérance. Dame de grande sagesse, elle a su concilier les intérêts des akouè son peuple, avec ceux des français, pour une collaboration pacifique entre les deux parties.

 

Une ville par la seule volonté du président Félix Houphouët-Boigny

La première implantation du village se limitait au périmètre de la résidence actuelle du président Félix Houphouët-Boigny. Le village était alors composé de cinq familles issues des ancêtres fondateurs et la population d’environ 500 habitants.
 Le village s’agrandit par croissance démographique naturelle et par intégration d’allochtones, essentiellement des Malinké-dioula, venus dans le sillage du colonisateur. En 1956, Yamoussoukro connaît une nouvelle extension avec la construction d’un nouveau quartier: l’habitat. Le village de N’gokro y est transféré en 1962. C’est le point de départ de la construction de la ville nouvelle de Yamoussoukro. Les grandes avenues sont tracées, des quartiers délimités, des barrages édifiés.
La phase active des constructions couvre les années 1970. Le président Félix Houphouët-Boigny conçoit lui-même le plan de la cité, définit les perspectives de son développement. Ingénieurs, architectes et urbanistes traduisent sur le terrain sa pensée.
Au début des années 80, le village est devenu une grande ville moderne qui s’étend sur 4000 ha et regroupe avec ses villages suburbains, près de 200 000 âmes.
Selon le plan directeur de la cité, conforme à la pensée du président Félix Houphouët-Boigny, Yamoussoukro est une ville aérée, verte et à l’échelle humaine. Point de gratte-ciel, point d’industries polluantes, point de bidonvilles, point d’énormes concentrations de populations. La ville s’étendra sur 12 000 ha pour une population maximale de 500 000 habitants selon le plan orthogonal déjà tracé. A l’est, sera érigé le quartier administratif et résidentiel, les zones d’occupation économiques dans le sud-ouest, quartiers résidentiels et quartiers universitaires seront localisés au nord et au nord-est.

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