LA VILLE DE SÉGUÉLA
PRÉSENTATION DE LA VILLE
Ville distante d’Abidjan de 516 km, Séguéla est avant tout le chef-lieu de la région du Worodougou. Ses frontières naturelles et administratives se partagent avec: i) les régions du Kabadougou et de la Bagoué au nord ; ii) la région du Haut-Sassandra au sud; iii) les régions du Tonkpi et du Bafing à l’ouest et; la région du Béré à l’Est. La commune de Séguéla est située en zone de savane parsemée de galeries forestière. Le relief est composé de sols profonds et peu appauvris des plateaux. Il est baigné par le fleuve Sassandra et le Bahoroni (affluent du Marahoué). Le département de SEGUELA, couvre une superficie de 11 427 km2 avec une population de 198 445 habitants (RGPH 2014) à majorité jeune et composée en grande partie de Malinké, Mahou, d’allochtones (Bété, Baoulé, Sénoufo, etc.) et d’étrangers (ressortissants de la CEDEAO).
La ville fut fondée par les ancêtres des Binaté venus du lointain Soudan d’alors (actuel Mali), peu après la dislocation de l’Empire MANDING au XIIIe siècle. Le patronyme Binaté signifie en fait Bi-Nantè (« Notre présence ne date pas d’aujourd’hui»). Les Binaté ont su allier prédictions de l’Oracle et réalisme dans le choix définitif du site de Séguéla et se sont installés dans une zone propice à la chasse et à l’agriculture. L’appellation Séguéla, selon la légende, découlerait à l’instar d’autres versions, de l’exclamation de l’un des fondateurs exténués après le très long voyage qui les mena jusqu’au site prédit : « Hounsèguèla », ce qui signifie en malinké « je suis fatigué ».
Ce vaillant peuple des Binaté, intelligent, pacifique, mais surtout Rue menant au quartier des Binaté. hospitalier, va tour à tour accueillir d’autres peuples avec lesquels, il va écrire l’histoire de cette ville, entre autres : Les KÉITA, FOUÉTAI (déformation de Keita) ou Binanté sont tous de la même famille des fondateurs de la ville de Séguéla. Les KONATE, rattachés aux Kéita par un lien généalogique de « Makan Konfata Konaté » qui a été le père du premier « Keita Sogolon Djata ». Les DIOMANDE forment la famille à laquelle les Binaté ont attribué le titre et la fonction perpétuelle de Chef de village. Mais en cas de litige dans le choix des prétendants à la chefferie, les Binaté restent les seuls arbitres. Les SOUMAHORO, à cause de leur passé de guerriers farouches et intrépides, rompus à l’art de la guerre, mais aussi de redoutables féticheurs à l’époque, se sont vus attribuer le rôle de la Chefferie guerrière.
Les TIMITE sont les marabouts, à qui le rôle d’Ambassadeurs et de Médiateurs a été attribué. On s’en remet toujours à l’arbitrage des Timité pour tout litige à Séguéla. Les BAKAYOKO forment la famille à laquelle les Binaté ont attribué le titre et la fonction perpétuelle de Guide religieux. Mais en cas de litige dans le choix des prétendants à l’Imamat, les Binaté sont les seuls arbitres. Les DOSSO, les FOFANA, les TRAORE et autres noms de spécialistes de la chasse, de la forge ou d’autres métiers artisanaux, complètent de par leurs spécialisations le tableau de l’harmonie de la vie quotidienne de ce village de Séguéla. (Tous ces noms de famille traditionnelle susmentionnés constituent les divers quartiers de la ville.) La principale source de revenue financière est le commerce des produits vivriers (le maïs, le riz, l’igname, le manioc, etc.) et d’exportation (l’anacarde, le binôme café-cacao et l’hévéa).
Bien que l’extraction industrielle du diamant soit arrêtée en Côte d’Ivoire, une exploitation artisanale se poursuit à Séguéla et Tortiya. Comme personnalité illustre on cite: Feu Gaoussou Soumahoro (Homme politique du PDCI-RDA), mère Madégbê qui a lutté contre le colon pour la libération des prisonniers (don le centre culturel porte le nom), Ahmed Bakayoko (ministre d’État Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité), Ibrahim Bakayoko (footballeur international et ancien capitaine des éléphants de Côte d’Ivoire), Bakayoko SOUMAÏLA (ancien chef d’État major), Youssouf BAKAYOKO (Président de la CEI - Commission Électorale Indépendante).
En termes d’édifice religieux, on note : la grande mosquée de Séguéla, la Mosquée séculaire de Siana, l’Église catholique construite par les missionnaires religieux français. Les infrastructures sportives, scolaires, sanitaires et culturelles La ville compte de nombreuses infrastructures réparties comme suit : - au plan scolaire : 09 groupes scolaires, une Maternelle, 03 écoles publiques (don un lycée de jeunes filles), 03 collèges semi- privés (don un collège d’enseignement général et technique). - au plan sanitaire : CHR, le District sanitaire, INHP, centres médicaux scolaires, centre urbain Dominique Ouattara, centre de santé CIFIM. - au plan culturel : le Centre Culturel de Séguéla, le Foyer des jeunes de Béna, les Jardins publics et l’espace Meeting. - au plan administratif : une Préfecture, Une Sous-préfecture, une Direction Régionale de la Fonction publique, une Direction Régionale de l’Agriculture, une Direction Régionale de la Culture et de la francophonie, une Direction régionale de la Jeunesse et des sports, une Direction Régionale de la Construction, une Direction Régionale de la Santé, une Direction Régionale du Tourisme. Nous notons l’existence de deux radios lesquels sont: la Radio de Séguéla « La voix du Worodougou, les 98.3 FM » et la Radio Al-Bayan.