LA VILLE DE KORHOGO

PRÉSENTATION DE KORHOGO



Korhogo est la quatrième ville de la Côte d’Ivoire, en termes de population et d’économie. Située à 635 km d’Abidjan, elle est le chef-lieu du District des Savanes et de la région du Poro. En tant que département, il couvre une superficie de 12.500 km², soit 3,9% du territoire national, pour une population de 536 851 habitants (dont 286 071 habitants pour la commune de Korhogo), avec une proportion de 91,55% de nationaux et 8,45% de non nationaux (RGPH 2014). La population,à 95% animiste, est composée d’autochtones Sénoufo (Tiembara, les Fodonon, les Nafara, les Kafire), d’allochtones originaires de diverses régions de la Côte d’Ivoire(pour la plupart des Malinké) et d’allogènes ressortissants des pays de la CEDEAO, notamment des Burkinabés et Maliens. Les patronymes typiques Sénoufo sont au nombre de cinq: SORO (ayant pour animal fétiche la panthère), TUO (ayant pour animal fétiche le phacochère), SILUÉ (ayant pour animal fétiche le singe noir), SEKONGO (ayant pour animal fétiche l’écureuil de terre) et YEO (ayant pour animal fétiche l’antilope rouge à raies et taches blanches).

La cité de Korhogo, capitale du pays Sénoufo, aurait été fondée entre le XIVe et le XVIIIe siècle par Nanguin Soro. Ce dernier, captif du puissant royaume de Kong, réussit à s’enfuir pour s’installer sur une terre plus paisible, qu’il baptisât «Korgo» ou Korhogo, signifiant en Sénoufo, «fortune ou héritage». Korhogo est caractérisé par un vaste ensemble de plateaux, surmontés par endroits de dômes granitiques et de collines. Il présente un climat tropical soudano-guinéen, marqué par deux grandes saisons, une pluvieuse qui s’étend de mai à octobre (avec une pluviométrie annuelle qui varie entre 1200 mm et 1400 mm), une sèche, de novembre à avril. La saison sèche est accompagnée par l’harmattan entre les mois de décembre et février ainsi que des pointes de chaleur entre mars et avril.

La végétation est constituée de savanes herbeuses et arborées, avec des forêts-galeries tout le long des cours d’eau. Plusieurs forêts sacrées, dont l’accès est interdites, s’y trouvent également. Les eaux sont drainées par le bassin versant du Bandama. Le réseau hydrographique est relativement dense. Il est constitué des affluents du Bandama. La majorité de la population de la ville de Korhogo tire son revenu des principales cultures agricoles, à savoir : le coton, l’anacarde, la mangue, le riz, le maïs, le mil et l’arachide. Le coton est la principale culture de rente suivie de l’anacarde et de la mangue. L’élevage tient aussi une place cruciale dans l’économie de la ville de Korhogo. Cette activité, à la fois traditionnelle et moderne, porte sur les bovins, les porcins, les ovins, les caprins et les volailles. Le commerce représente la seconde activité après l’agriculture. Autochtones Sénoufo, allochtones et allogènes se livrent la concurrence sur les marchés, les trottoirs et au niveau des magasins. Les produits vendus sont divers et variés, notamment : les vivriers, les tenues vestimentaires, les matériaux de construction et, les engins à deux roues et autres produits accessoires (développé à la faveur de la crise politico-militaire de 2002-2011).

L’industrie y est très peu développée, malgré la présence de quatre unités d’égrenage de coton et d’une dizaine d’unités de traitement et de conditionnement de la mangue. Le sous-sol des savanes est constitué de roches qui encaissent la minéralisation aurifère, faisant du district des Savanes et particulièrement du département de Korhogo, une zone riche en ressources minières telles que l’or et le COLTON (Colombo tantalite). De nombreux services administratifs et directions régionales des ministères sont installés au chef-lieu de département (la préfecture de région, la sous-préfecture de Korhogo, la mairie de Korhogo, le tribunal de première instance, la trésorerie générale, le contrôle financier et 24 directions régionales représentant la quasi-totalité des différents ministères civils). On trouve également la 4e région militaire, la 4e légion de gendarmerie, la préfecture de police, un bataillon d’infanterie, la direction régionale des Eaux et Forêts, la direction régionale des douanes, un escadron de gendarmerie et une compagnie de gendarmerie.

En termes d’infrastructures scolaires et sanitaires, Korhogo compte quatre écoles secondaires publiques (le lycée Houphouët-Boigny, le lycée moderne de Korhogo, le collège moderne de Korhogo, le lycée Municipal Dominique Ouattara) avec un effectif total des élèves du secondaire public de 21 526 (13 444 garçons contre 8082 filles celles-ci représentent 37,55%), 86 écoles primaires publiques, une université publique (Gbon Coulibaly de Korhogo).



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